La ligne et l’envol, voilà bien ce qui caractérise cette onzième édition du Symposium de St Jean de Chépy, qui aura en outre mis un point d’honneur à montrer autant qu’à démontrer que « la sculpture n’est pas un métier d’homme. »
Car la ligne, c’est bien évidemment celle de Chantal Atelin, dont le Volume 60 propulse ses vericales et autres diagonales à l’aune d’une évidence claquant avec la clarté d’un manifeste.
Mais la ligne, c’est encore…La Ligne de fuite de Sophie Coroller, dont la transcendante pureté, loin de s’échapper, vient en fait converser avec la façade patrimoniale du château, qui semble prendre un malin plaisir à lui répondre…
Car ces lignes sculptent et soulignent des volumes en mouvement, qui s’échappent de la puissance matricielle de la rigueur pour s’envoler dans de nouveaux et mystérieux poèmes, comme d’authentiques hymnes à la vie autant qu’à la création contemporaine.
L’envol, c’est enfin celui de Like A Bird de Janine Kortz-Waintrop, dont le titre quelque peu paradoxal, compte tenu de la matière travaillée – le marbre… – prouve à l’évidence que ces trois artistes donnent forme et volume à un « ailleurs » pourtant bien présent, hic et nunc, comme si l’art pouvait conduire à une transcendance sans au-delà…
La Ligne de fuite de Sophie Coroller
Like A Bird de Janine Kortz-Waintrop
Volume 60 de Chantal Atelin