PATRIMOINE

Lieu de patrimoine historique

 

Lorsqu’Henri et son fils Philippe Martinenghi découvrent, en 1999, ce joyau secrètement niché dans la plaine du Sud Grésivaudan près de Tullins, c’est pour eux un véritable choc émotionnel.

Aujourd’hui, c’est un lieu chargé d’histoire(s) transformé en centre de séminaires et de création d’événements qui accueille 20 000 personnes par an depuis l’année 2001. 

 

CE QU’IL FAUT RETENIR de la GRANDE et PETITE HISTOIRE …

 

Le Château du 13ème siècle

Cette ancienne maison forte du 13è siècle avec ses tourelles en poivrière et sa voûte céleste, était jadis la résidence d’été et le rendez-vous de chasse des seigneurs de Tullins et de Saint Quentin.

Une famille va plus particulièrement marquer la maison de son empreinte : il s’agit de la famille Bressieu-de-Cordoue, de 1435 à 1827 et notamment de Maurice Bressieu (1546-1617). Mathématicien, orateur des rois de France à Rome, intendant de la bibliothèque vaticane, apprécié par les Papes Sixte V et Clément VIII…

 

La Voûte Céleste du 17ème siècle

Chaque Château à son trésor, certains plus heureux, plus étonnants que d’autres ! La maison forte de Saint-Jean de Chépy s’est offert le ciel dans l’une de ses tours. Découvert dans les années 1970 par les anciens propriétaires, ce trésor fabuleux était caché sous un épais enduit de chaux. Une chance qui explique sans doute la parfaite conservation de cette fresque unique datant de 1609.

Classée Monument Historique, cette Voûte Céleste restaurée en 1977 représente la carte du ciel avec ses constellations et ses douze signes du zodiaque. Unique en France, cette œuvre d’art serait une commande faite à un peintre italien de la part de Maurice de Bressieu, passionné d’astronomie.

 

L’Orangerie du 18ème siècle

Très peu d’écrits ont traversé le temps à propos de ce bâtiment. Il date du 18ème siècle et son usage visait certainement à protéger des rigueurs de l’hiver certains arbustes et plantes de la propriété.

La restauration de l’Orangerie, d’une surface de 60 m2, commença en 2017. Pour les entreprises locales chargées de la rénovation de ce bâtiment – Toitures Ruel à Tullins et Chorot maçonnerie à Montaud – c’est une occasion rare de montrer, d’entretenir et surtout de conserver sur place des savoir-faire spécifiques appliqués à la charpente complexe de l’Orangerie ou à son bâti. Les travaux ont été effectués en lien avec un architecte du patrimoine missionné par le domaine, l’architecte des Bâtiments de France (le Château étant inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques) et la commune de Tullins-Fures.

 

La Turbine du 19ème siècle

Tout commence à la fin du 19ème siècle avec le phénomène de mode vestimentaire qui génère de grosses quantités de tissus mis au rebut.
L’effilochage se développe est consiste à recycler des tissus usagés, laine ou coton, et les reconditionner pour une nouvelle utilisation.
Ces opérations sont entièrement manuelles donc lentes et coûteuses, d’où l’idée de les faire réaliser par des machines utilisant l’énergie de la rivière. Maître Souget fut l’introducteur de cette nouvelle activité mécanisée.

En 1865, il achète la maison forte de Saint Jean de Chépy incluant la zone allant de la voie ferrée jusqu’au château lui-même et lance un projet d’usine nouvelle. Il fait construire un canal qui alimente « l’ancien effilochage ». Il construit ensuite le « premier effilochage ». Puis met à l’arrêt et déplace l’ancien effilochage vers le « deuxième effilochage » situé devant le Château et aujourd’hui démoli. Les machines sont entraînées par des roues hydrauliques.

L’effilochage Souget-Avisard emploie d’abord 100 personnes, puis seulement 40 après modernisation, dont 30 ouvrières logées en grande partie à St Jean de Chépy.

En 1897, avec le développement des applications électriques, une turbine Francis et une génératrice sont installés dans un local situé sur le côté du château. La turbine alimente les machines d’effilochage jusqu’à leur arrêt en 1941. Elle est ensuite utilisée pour le chauffage du château.

En 2018, la captation sur la Fure est remise à niveau pour respecter la réglementation liée à l’exigence de maintenir en permanence un « débit réservé » minimum dans le cours d’eau.

 

LES PROJETS MAJEURS à 5 ans

Ils sont majoritairement tournés vers la transmission et la médiation patrimoniale et culturelle

  • Financement d’une équipe de chercheurs autour de l’origine et du sens de la voûte céleste puis valorisation de la voûte céleste XVII° à des fins de transmission.
  • Création d’un éco-musée autour de la turbine historique « Francis » de 1890. 
  • Ouverture au public du domaine historique (maison forte XIII°, Orangerie XVIII°, turbine XIX°, …) par des visites libres et guidées.