Partager l’art en marche

De la communauté à la mutualisation

Avec Véronique Roland (Belgique), Christian Armandy et Nathan Willerval, la communauté d’artistes voulue par l’équipe de ChépyTerra s’est donc enrichie, lors de ce XVIe Symposium de sculpture, qui s’est déroulé du 15 au 26 avril 2024, de trois nouveaux créateurs.

Trois nouvelles œuvres – Dialogue bucolique, Taurine et La Glissière de châtaigner – ouvrent en effet désormais de nouvelles perspectives tant plastiques que confraternelles dans un cheminement élargi, plus ample, plus aéré, qui permet au Chant des sculptures de remplir une nouvelle fonction, hospitalière cette fois-ci, avec l’acte II du projet Ré si do que nous avons voulu pour structurer ces années vingt.

En partenariat avec ArtLabCity, une association qui organise, sous la houlette de Michel Vienne, des expositions de sculpture monumentale en Occitanie et en Région Sud (ex Provence-Alpes-Côte d’Azur), des œuvres de Vanessa Notley (Royaume-Uni), Dominique Coutelle, Maurice Hache et Bob Van der Auwera (Belgique) confèrent aujourd’hui à notre modèle confraternel autant que fraternel  d’échange, de partage et d’émulation, une dimension de  mutualisation des accueils, des résidences et des dépôts. Peut-être est-ce d’ailleurs cette ouverture qui a poussé The Street yeti à nous confier spontanément Ma Maison aux esprits – qu’elle en soit ici remerciée…

Nous ne faisons pas du tout la même chose, mais nous essayons de le faire dans le même esprit, avec les mêmes valeurs, et (souvent…) avec les mêmes artistes. Et c’est ainsi que Jean-Luc Agne, vice-président de ChépyTerra, photographe que l’on connaît depuis l’année dernière comme sculpteur, devrait aller expérimenter d’autres modèles de tenségrité à Montagnac, puis à Arles.

Ainsi continuerons-nous à remplir la mission de soutien et d’accompagnement des sculpteurs d’aujourd’hui que nous nous sommes fixée, ainsi ferons-nous communauté autour de valeurs simples, chaleureuses, mais exigeantes, ainsi offrirons-nous aux artistes cet ailleurs dont ils ont si cruellement besoin, sans nous enfermer dans une esthétique ou une chapelle, en continuant de présenter les différents aspects de la création contemporaine.

Mais un ailleurs d’ici et maintenant, d’autant plus vaste que ces réseaux auront été ouverts et mutualisés…

Ainsi le projet imaginé en 2006 par Raymond Jaquier avec Henri et Philippe Martinenghi prendra-t-il peut-être tout son sens.

Au moins pour les dix prochaines années…

Philippe GONNET

Président de ChépyTerra