Raymond Jaquier

Né en 1952 dans le Jura.
Élève de l’École Supérieure d’Art et Design de Grenoble. Formation professionnelle taille de pierre. 

Vit et travaille dans la région grenobloise depuis 1980.

Symposiums internationaux : Chine, Corée du sud, Liban, Maroc.

Nombreux symposiums et résidences en France.

Organisateur des symposiums de LA NORMA (1997…2003) – 35 Sculptures monumentales dans le paysage.
Sculptures en Chartreuse (2000). Sculptures monumentales dans huit communes de la Chartreuse.

Conseiller artistique du Domaine Saint Jean de Chépy (Isère) « Le Chant de sculptures ».
Installation de sculptures et résidences d’artistes. ( de 2005 à 2013)

Plusieurs commandes publiques (Sculptures monumentales).

Avec Kashimiru, Raymond Jaquier fait œuvre de… fidélité !

On ne présente plus Raymond Jaquier à Saint Jean de Chépy, puisque c’est lui qui eut l’idée d’y montrer de la sculpture. Une idée qui, d’exposition(s) en dépôt(s), se transforma rapidement – avec le concours de Robert Pierrestiger – en symposium, poussant Henri et Philippe Martinenghi à créer en 2007 l’association ArtChépy, qui deviendra ChépyTerra en 2022.

L’année de cette transformation, Raymond Jaquier est d’ailleurs revenu à Tullins pour transformer son Carrousel  originel en Carrousel Casimir.

Alors, en cette année du XVe Symposium de sculpture de ChépyTerra, qui pouvait mieux que lui incarner cette fidélité à une manifestation qui ambitionne d’abord et avant tout d’aider les artistes sélectionnés en créant une communauté, un ailleurs où ils peuvent non seulement se permettre un pas de côté, mais aussi – surtout… – où ce pas de côté est plus que souhaité au sein d’un laboratoire épicurien, autour de valeurs simples, chaleureuses, mais exigeantes ?

En conséquence, Raymond Jaquier s’est attaqué cet été au bois – en l’occurrence un séquoia de Tullins –, délaissant la pierre et le métal qui l’auront principalement fait connaître.

Mais n’est-ce pas là le propos même du Chant des sculptures que de proposer tous les aspects de la création contemporaine, à travers toutes les esthétiques et tous les matériaux ? En posant de surcroît la question de la genèse de l’œuvre. Ici, l’opportunité – la fourniture d’un séquoia – a déterminé la matière, qui a elle-même, en fonction des contraintes – éviter de couler un socle en béton –, généré les volumes et donc les formes.

A chacun sa contrainte, serait-on tenté d’écrire. Vincent Gontier et François Weil se sont efforcés de répondre à quatre mains au cahier des charges de Ré si do, Agne de calculer les forces, les tensions et les résistances de sa structure, Raymond Jaquier de faire œuvre de… fidélité (et de séquoia…) pour l’édition d’une nouvelle ère.

En l’espèce, c’est la main qui aura dicté sa loi, offrant là une autre leçon de sculpture…

Reste que cette leçon ne pouvait, ne devait pas être trop prise au sérieux pour cet artiste adepte de la variété autant que de la dérision.

Les premiers regards sur cette nouvelle œuvre évoquant aussitôt sa dimension japonisante, Raymond Jaquier eut alors l’idée de poursuivre le pas de côté esquissé l’an dernier lors du XIVe symposium, lorsqu’il avait transformé son Carrousel en Carrousel Casimir – son second prénom. Casimir se disant Kashimiru en japonais, sa création pour le XVe symposium portera donc désormais le nom de… Kashimiru !