Né en 1972 dans le Vaucluse, Sébastien Zanello entreprendra, au cours de ses études, une formation en arts plastiques à l’université Paris VIII. Et c’est la rencontre de Satoru Sato, son professeur (japonais…) d’art monumental, qui orientera sa vie. Mais pas tout de suite… Car Sébastien Zanello se rêve architecte, puis s’établit en indépendant et multiplie les expériences. Au bout de ce qu’il vit comme une impasse, il décide de partir à 28 ans en Australie pour faire le point. Et revient en sachant ce à quoi il veut consacrer sa vie. Cela commencera par des études d’art à Aix-en-Provence, puis à Paris, où il vit de la décoration.
122 histoires pour une direction
La structure de cette œuvre n’est pas sans rappeler le Sol LeWitt conservé au Musée de Grenoble. Mais l’envol qui s’en dégage va caractériser la langue de Sébastien Zanello, qui a beaucoup travaillé sur l’anamorphose.
Ici encore, le rythme, puissant autant que normatif, va structurer une musique que l’on entendra cette fois-ci dans l’envol de 122 carrés – d’où le titre de l’œuvre –, de 122 particules disposées au gré d’une espèce de big bang poétique. Entre infiniment grand et infiniment petit, c’est cet instant qui s’est ici figé à l’aune d’un vocabulaire assez minimaliste où la patine du temps viendra dire la vie qui continue…
De l’autre côté du chemin conduisant à la grande prairie, il est intéressant de voir que Sébastien Zanello et Bernard Blaise disent très exactement la même chose, donnant accès à des univers que seuls la répétition et le système détourné peuvent révéler dans la réalité poétique de matériaux usuels – pour ne pas dire ordinaires…