Né en 1976 au Chili, à Quillota, ville à laquelle il est resté très attaché, Juan Carlos Alvarez Flores entreprend des études de dessin afin de pouvoir dresser des plans en même temps que son père le forme à la soudure, autour de laquelle il articulera son métier, et son grand-père au travail du bois. Mais c’est la création qui l’attire et il entreprend des études d’art à Quillota, qu’il poursuivra à Valparaiso, où il finira de se parfaire en sculpture sur bois, pierre ou métal. Dans ce cursus, il sera marqué par Ivan Cabezon, son « premier maître ». Marié à une Française, Juan Carlos Alvarez Flores se partage désormais entre la France et le Chili.
Kelü
Juan Carlos Alvarez Flores a baptisé son œuvre Kelü, qui signifie rouge en mapudungun, la langue des Mapuche. « C’est un signal », relatif à la cosmologie mapuche, entre la terre et le ciel, l’intérieur et la transparence, les couleurs rouge et verte. Ici aussi, l’intelligence du lieu, inhérente à tout symposium, aura joué. « J’ai adoré que la sculpture soit en forêt, car, pour les Mapuche, la forêt est un lieu de réflexion ; ils s’y réfugient pour résoudre les problèmes. Le vert de la forêt constitue une part de la sculpture, où le vide est un volume. Les Mapuche vivent en osmose avec la terre, à l’inverse des Incas, des Aztèques et des Mayas, qui ont fondé de grandes civilisations mais qui ont disparu. Les Mapuche, eux, sont toujours là, au sud du Chili… », explique Juan Carlos Alvarez Flores.