Helen VERGOUWEN

Née en 1960 à Rucphen, aux Pays-Bas, Helen Vergouwen s’est toujours sentie attirée par le dessin. A l’école, au collège, au lycée, elle dessine. Jusqu’à ce que…

« Un jour, j’ai compris que pourrais travailler comme ça… », sourit-elle volontiers. Le goût et la passion se sont alors transformés en évidence. D’autant que le village où elle grandit abrite un peintre qui a tôt fait de la fasciner.  Au mieux, elle sera artiste ; au pire, historienne d’art. Ou architecte d’intérieur…

L’évidence devenue certitude, ce sont les Beaux-Arts à Bréda, où elle espère devenir peintre. La figure tutélaire de Van Gogh a produit son effet, jusqu’à ce qu’elle découvre un autre Néerlandais, Piet Mondrian. Mais aussi Sol Lewitt et Carl Andre. Et un nouveau chapitre de sa propre histoire : la géométrie.

La sculpture relèvera dès lors elle aussi de l’évidence…

608 Chépy

608 Chépy, l’œuvre créée lors de ce XIVe Symposium de sculpture d’ArtChépy, reprend le vocabulaire comme la grammaire de l’artiste.

Deux pièces se retrouvent, presque en opposition, éléments qui dès lors dialoguent paradoxalement, mariant douceur de la courbe et rigueur de la droite comme de l’angle droit, plein et vide, intérieur et extérieur.

Placée dans une clairière en forme d’œuf, cette création, issue d’une œuvre profondément normative et matricielle, surprend autant qu’elle rassure par la poésie de ses contrastes et la puissance de ses formes qui, pour paraître simples, n’en demeurent pas moins insolites.

C’est là tout l’art d’Helen Vergouwen, qui sait s’émanciper de la doxa de l’art concret pour créer, aux marges de l’abstraction et de l’imaginaire, une réalité nouvelle oscillant entre mystère et évidence.

Les titres de ses œuvres sont toujours des numéros.