Après des études d’ingénieur, Charles Payan poursuit une double activité de chercheur en mathématique au CNRS et de plasticien. Mais c’est surtout dans son enfance en Ardèche que s’enracine son art. Il a participé à plusieurs groupes : UAP, CRAC (Grenoble), Fin de série, Radical. Il présente son travail dans plusieurs galeries en France et à l’étranger, et dans divers lieux publics et associatifs (Musée de Mâcon, Maison de la Culture de Grenoble, Espace Lyonnais d’Art Contemporain, Musée de Grenoble, MAPRA, Salon des Réalités Nouvelles (Paris), Festival International d’art de groupe (Marseille), Festival International d’Art Non-objectif…) A la frontière de l’Arte Povera et de l’abstraction élémentaire, Charles Payan partage son activité artistique entre la peinture, la sculpture et des installations où se mêlent différents matériaux (sable, acier, eau…), des images, de la lumière, des vidéos. Par la confrontation entre « matière » et « image » son travail est principalement une interrogation sur le temps.
« […] Créer pour Charles Payan n’est pas thématiser, c’est former une matière dont la structure échappe, est en devenir incessant. Ses oeuvres n’ont rien à prouver qu’elles-mêmes. Le centre de la création reste sa » matière » elle-même : le reste n’est qu’anecdote. […] Payan s’éprouve et éprouve le monde à l’épreuve d’une oeuvre et d’une langue qui se découvre en avançant. Il propose une autre manière de voir, de sentir nos états de victime et peut-être de toucher cet arpent de vérité et de liberté qu’on a oublié de réclamer. Cela ne veut pas dire que nous allons changer, que le monde va changer. Mais soudain quelque chose bouge. » Jean-Paul Gavard-Perret, Région humaine : Charles Payan et le Bo . Extrait.