Né à Nice, 1926, François Calvat vit et travaille en Isère. Il glane les tôles piquées par la rouille, les chambres à air abandonnées sur le bord de la route, les fils de fer tordus autour de vieux piquets de clôture, les fagots, les restes de bois provenant de bâtiments calcinés, bref les matériaux divers qu’il assemble, par ajustements successifs, à la recherche de l’équilibre.
« Le peintre Calvat a quitté ses pinceaux il y a plus de 40 ans. Et pourtant sans cesse il nous propose des tableaux. Quelles en sont leurs couleurs ? Ce sont celles de la nature, celles des matériaux. Sa palette est celle des couleurs du temps. C’est lui qui a inscrit ses patines, ses efflorescences et ses traces. Il n’y a pas de couleurs appliquées sur des surfaces. Elles viennent et surgissent de l’intérieur, affleurent en surface. Des ocres, des rouilles, des beiges, des terres de Sienne, des gris, des mousses des lichens… l’artiste trouve sa gamme de noirs par le jeu du brûlage des bois…
… c’est par la combustion, la calcination de baquettes de bois élémentaires qu’il a obtenu ces noirs profonds et cristallins, emplis de scintillances… »
Claude Chameroy